ADOPTER UNE
ATTITUDE
ÉCOLOGIQUE
En France et dans le Monde, les désordres climatiques majeurs qui s’opèrent déjà et qui vont s’accentuer, impactent fortement les populations les plus fragiles et renforcent les inégalités. En matière écologique, sociale et démocratique, nous sommes passés de la préoccupation à l’urgence. Nos modèles économiques sont questionnés, la biodiversité est menacée... Au regard de ce contexte, des questions se posent : qu’allons-nous transmettre aux générations futures ? Quel est notre rôle, nous acteurs associatifs ? N’est-il pas temps de réagir et de proposer des pistes d’engagement ?
Les valeurs que nous défendons nous conduisent logiquement à réfléchir, à débattre, à adopter et encourager à des pratiques respectueuses des individus et de l’environnement. Notre démarche ne peut être unilatérale : au-delà d’une prise de conscience, elle doit se traduire dans les actes de la vie quotidienne en interaction constante avec nos pratiques associatives.
Pour cela, modifions nos pratiques individuelles et collectives pour tendre vers une attitude écologique.
DÉVELOPPER NOTRE
RÔLE D’ACTEUR SUR
LES TERRITOIRES
Aujourd’hui le territoire est découpé suivant l’organisation administrative : la commune, la communauté de communes, le département, la région, l’état qui éloignent les citoyens des lieux de décisions. Pourtant les territoires ne sont pas qu’un découpage ; ils peuvent être entre autres, des lieux de vie, des bassins d‘emploi, des espaces de projet. Le modèle social et économique actuel vient renforcer le sentiment d’inégalité. Dans ce contexte, nos associations sont des lieux privilégiés pour favoriser la coconstruction, la coopération voire la cogestion, et expérimenter des projets. C’est à nous, habitants des territoires ruraux et péri-urbains, de créer et faire vivre ces espaces. Nous sommes de fait, par notre activité, des acteurs de la vie du territoire. Nous pouvons développer le lien social, permettre l’engagement et la participation citoyenne. Pour nous, cela passe par des partenariats avec les autres acteurs publics, d’autres associations locales mais aussi les collectivités et les institutions. Les Foyers Ruraux 31-65 sont depuis plusieurs années des acteurs innovants et reconnus sur leurs territoires d’intervention. Notre activité nous pousse à être toujours en veille de nouveaux modes d’actions et d’engagements. Au travers notamment de cafés associatifs, de tiers lieux, de nouvelles formes et de nouveaux lieux d’engagements voient le jour et viennent bousculer nos habitudes de consommateur et nous amènent à être plutôt des consom’Acteurs.
Ainsi, nous proposons de développer et d’accentuer notre rôle d’acteur dans le champ social, économique et politique sur les territoires.
EXPÉRIMENTER
DES MODES DE
FONCTIONNEMENT
Alors que l’on parle de renouvellement, de non-cumul et de transparence, les associations, si elles veulent être attractives, doivent repenser leur façon de faire. Nos modes de fonctionnement montrent leurs limites. Le modèle traditionnel de la gouvernance associative, pyramidale, hiérarchique, un brin archaïque, ne séduirait plus tant que ça. La structuration verticale, de l’Assemblée Générale au Président.e est remise en cause, en particulier avec des formes d’organisation plus informelles comme les collectifs. Les Foyers et la Fédération sont devenus plus importants avec un nombre conséquent de salariés qui induit une responsabilité accrue pour les bénévoles. De ce fait, nous portons une attention particulière au rapport entre les différents acteurs (professionnels et bénévoles). Nous avons trop longtemps pris le statut d’association comme une norme. Il est temps de le revisiter. Favorisons le droit à l’expérimentation, donc à se tromper, réussir, recommencer et trouver ce qui nous correspond le mieux et qui est certainement différent d’une association à une autre car cette organisation appartient au groupe qui l'a choisie. À nous d’imaginer des fonctionnements qui répondent à nos besoins et nos désirs. Mettre en avant notre capacité de rêver, de faire individuellement et collectivement.
Ainsi nous proposons, d’expérimenter des modes de fonctionnement qui favorisent le partage des responsabilités, l’engagement des acteurs du réseau.
S’INTERROGER,
PRENDRE POSITION
COLLECTIVEMENT
Nous sommes confrontés à des bouleversements de société. Comment répondre, en théorie et en pratique, aux questions qui nous traversent : parler éducation, laïcité, démocratie, économie, santé, écologie, discriminations ou encore d’aménagement du territoire. En partant des préoccupations et du vécu des personnes, créons la place pour l’expression libre de nos intérêts, nos envies, nos colères. Le champ du débat est large et doit rester ouvert.
L’éducation populaire permanente et politique contribue à nous éclairer sur la complexité de ce qui se joue, à nous émanciper de ce qui nous contraint, à augmenter notre puissance d’agir afin que nous redevenions les auteurs et les acteurs de notre histoire. Pour comprendre et être pleinement acteur nous participons aux débats pour justement faire société et humanité ensemble.
En tant que fédération d’éducation populaire, avec les associations de notre réseau, au travers des pratiques, l’expertise et l’intelligence collective qui sont les nôtres, nous nous interrogeons, débattons, prenons position et/ou décidons sur des questions de société.