Quelle belle journée pleine de rencontres et de beaux échanges. Merci aux bénévoles du Foyer Rural de Drémil-Lafage pour leur accueil et leurs photos. Pour cette journée, l’équipe de la Fédération des Foyers Ruraux a volontairement utilisé de nouvelles formes d’animation. Nous les voulions participatives et conviviales. Dans vos retours/bilans, vous avez quasiment tous apprécié cette nouvelle formule et particulièrement les temps de discussions entre vous que cette animation a permis. Nous avons voulu continuer à expérimenter des pratiques nouvelles y compris dans la manière de vous rendre compte de tout ce qui s’est passé ce jour-là.
La convivialité de l’accueil caractérise l’esprit des associations du réseau, ET oui !!! (Principe défini par les adhérents lors de l’enquête 2017 sur le nom Foyers Ruraux : télécharger sur notre site le résultat de l’enquête).
De fait, nous proposons à chacune de nos réunions, rencontres, temps formels ou informels de quoi boire, manger. On crée ainsi un espace convivial propice au dialogue entre les personnes.
C’est simple et ça rapporte gros…. Nous pensons et adaptons les systèmes d’aménagement des espaces en fonction des lieux.
La consigne était d’avoir le sourire et la bonne humeur…
Vous êtes venu-e-s pour :
Vous avez besoin de :
Vous souhaitez un débat sur :
Vous avez des questions précises:
Vous êtes là aussi pour rire et le tout dans un esprit convivial et dans l’optique de belles rencontres.
Pourquoi se poser la question des discours dans l’organisation de ce type de journée ?
On a trop souvent comme réflexe de ne pas se poser la question des discours, trop contents que des élus s’intéressent à nous. Leur simple présence est vécue comme une récompense…..Alors qu’en fait c’est plutôt nous qui sommes importants, non ? C’est grâce à nous que l’animation dans la commune existe. Du coup il faut se poser la question et peut être que l’on peut penser ce temps de discours différemment.
Ce qu’on a fait pour les discours :
La Fédération est la représentante d’un réseau Fédéral. A ce titre nous avons comme objectif de valoriser l’engagement des bénévoles et la place des associations dans la dynamique locale. Donner la parole aux élus locaux et aux bénévoles du Foyer Rural qui nous accueillaient a semblé être le plus pertinent. Nous aurions pu choisir de ne pas avoir de discours du tout, ou penser autrement ce passage protocolaire.
Pour cette journée nous avons choisi de faire simple. Se sont succédés pour la partie protocolaire :
Madame le Maire de Drémil -Lafage, le Président du Foyer Rural et la Présidente de la Fédération
Mais nous avions eu d’autres idées comme :
A vous d’imaginer un truc particulier ou faire comme d’habitude,
Faire des choix et se poser la question c’est bien !
A quoi on a pensé quand on a préparé ce moment ?
Nous avons constaté depuis de longues années que beaucoup de bénévoles engagés dans le réseau des Foyers Ruraux (et d’ailleurs) ont une connaissance très succincte de l’origine des Foyers Ruraux.
On a remarqué aussi que l’Education populaire était un concept flou dans la tête des gens, voire même un mot vieillot, dépassé, d’un autre temps que les moins de...
Nous avons donc missionné un administrateur de la Fédération départementale, Jean-Claude Larrieu pour qu’il nous transmette en quelques minutes l’histoire du mouvement et de l’éduc-pop à travers son regard.
Outil utilisé, du classique ! :
Suite à cette présentation rapide et documentée, nous avons animé un échange classique avec la salle.
Vos réactions ont été très nombreuses et riches de sens.
Pour retrouver le texte de Jean-Claude Larrieu, allez sur le site de la Fédération :
http://www.foyersruraux3165.frCette partie de la matinée était pour nous la plus compliquée. En effet nous voulions proposer un temps dynamique
Et nous avons choisi l’outil « le speed Boat »
Le bateau = le Foyer Rural
L’ile = notre Foyer idéal
L’ancre = les freins
Le vent = ce qui nous pousse et nous permettra d’avancer
Prolonger ce travail collectif et faire avancer le bateau Foyer Rural/Asso, nous vous proposons :
N’oubliez pas que la Fédération c’est aussi :
D’abord, posons-nous la question : Pourquoi en parler, ici, aujourd’hui ? On peut répondre tout d’abord que les Foyers ruraux s’inscrivent dans ce vaste mouvement d’éducation populaire. Donc, il nous semble bon, que de temps en temps, on réfléchisse sur ce sujet : Peut-être que pour certains, ce sera : « Ah bon, on fait partie de ce mouvement ? Voyons un peu … ». Pour d’autres, ce sera : « On est dans ce mouvement, mais c’est quoi au fait, l’éducation populaire ? » « Je ne connais pas, ou je ne me souviens pas de l’histoire de notre mouvement ». Etc , etc….
Mais l’idée, ce n’est surtout pas de vous faire un long exposé sur l’éducation populaire, pas plus que sur l’histoire des Foyers ruraux. L’idée, c’est que l’on traite, ensemble, de ce sujet, de manière interactive. Notre seule ambition, c’est de faire en sorte, autant que possible, que ce moment soit profitable à tous.
Donc, je vous propose, avant de vous écouter, de tracer, rapidement, le cadre de cet échange.
En donner une définition est illusoire.
Je vous propose juste deux ou trois réflexions :
« L’éducation populaire n’existe pas « en soi ». C’est un processus qui peut se retrouver
dans des lieux très divers – et au contraire être absent de lieux qui, pourtant, s’en
réclament. Cette démarche, telle que nous la concevons, est forcément politique : elle
consiste à décrypter les rapports de domination, à prendre conscience de la place que l’on
occupe dans la société, à apprendre à se constituer collectivement en contre-pouvoir, à
expérimenter sa capacité à agir.
Ce qui est visé, ce n’est pas seulement le développement ou l’épanouissement
personnels : c’est bien l’émancipation individuelle et collective, et la transformation de la
société ». (source : http://www.education-populaire.fr)
C’est au XVIIIème siècle, à l’époque des Lumières que l’on fait communément remonter
l’origine de l’idée d’une « éducation populaire ». Dans un contexte de lutte contre
l’obscurantisme et l’emprise de l’Église catholique en France, se diffuse l’idée de la
nécessité d’une éducation de toutes et tous, et, en l’occurrence, du peuple, par le peuple,
pour le peuple. Ce sont les prémices de l’idée d’éducation d’action directe.
En 1792, en pleine révolution, Condorcet remet à l’Assemblée législative un Rapport sur
l’instruction publique dans lequel on peut lire : « Tant qu’il y aura des hommes qui
n’obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d’une opinion étrangère, en
vain toutes les chaînes auraient été brisées, en vain des opinions de commandes seraient
d’utiles vérités. Le genre humain n’en resterait pas moins partagé entre deux classes :
celle des hommes qui raisonnent, et celle des hommes qui croient. Celle des maîtres et
celle des esclaves ». (source : http://www.education-populaire.fr))
Je m’en tiens là sur l’éducation populaire.
Les Foyers Ruraux
Issus du Front populaire, des Foyers paysans se mettent en place dans la France rurale.
Le "Foyer paysan de culture et d’émancipation intellectuelle" de Saint Jean-du- Doigt est créé
par un jeune paysan du Finistère, François Tanguy-Prigent.
Plus jeune député du Front Populaire en 1936, il devient en 1944 le ministre de l’Agriculture et
du Ravitaillement du général de Gaulle.
Il s’emploie à l’accompagnement culturel de la reconstruction et à l’émancipation de la tutelle
religieuse des campagnes, en aidant au développement des syndicats, des coopératives et
des foyers ruraux.
Aux foyers ruraux, les fondateurs du mouvement assignent une mission quasi révolutionnaire, tout au moins clairement anti-réactionnaire. Ainsi peut-on lire dans un des manifestes pour la création des foyers ruraux (foyer et progrès social, 10 août 1945) :
« Que tenter, au village, pour participer à cette libération, pour que le peuple devienne vraiment « le peuple souverain » ? Nous chercherons à faire vivre l’esprit en arrachant les hommes, les femmes, les jeunes de nos campagnes au sentiment d’isolement qui les amène à rêver de la vie des villes. Nous édifierons des Foyers Ruraux où tous ceux qui aspirent à une vie complète trouveront des moyens d’épanouissement. (...) ».
Le 13 septembre 1945, les ministères de l’Agriculture et de l’Education nationale officialisent l’existence des foyers ruraux. Le 17 mai 1946, au château de Sceaux, une Assemblée générale vote les statuts et élit le Conseil d’Administration de la Fédération nationale des foyers ruraux (FNFR). La FNFR entre alors à la Confédération générale des œuvres laïques, en gardant son autonomie juridique, et bénéficie de postes d’instituteurs détachés et des services des Fédérations des œuvres laïques...